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Nous proposons de vous informer sur l’actualité orthodoxe en Isère et dans le monde entier, d'expliquer la doctrine orthodoxe et la différence entre notre foi orthodoxe et celle des autres.


La place de l'église orthodoxe dans la nouvelle Europe

Publié par jeunes-orthodoxes-isere/France sur 23 Janvier 2011, 22:50pm

Catégories : #ACTUALITE

Patras Cathedral 2

 

La place de l’Église orthodoxe dans la nouvelle Europe

mardi 1er juin 2010 à 20h15 Forum Renaissance, Avenue de la Renaissance, 40 - 1000 Bruxelles

Cette présentation a été préparée pour un public œcuménique. Nous voici au Forum Renaissance pour parler de la place de l’Église orthodoxe dans la nouvelle Europe. En effet, de nos jours, l'Europe se diversifie religieusement, y compris dans le cadre chrétien. Un nombre croissant de chrétiens orthodoxes viennent travailler et s'établir en Europe occidentale. Apprendre à connaître l'histoire des communautés orthodoxes en Europe orientale et occidentale au XXe siècle et à l'analyser ne peut qu'aider à mieux comprendre leur passé pour mieux préparer l'avenir de toute la nouvelle Europe unie encore en expansion, dans un esprit de dialogue informé.

Le 25 janvier 2010, dans un discours d’ouverture lors d’un Colloque International à l'Alliance française à Paris, le président duConseil européen, Monsieur Herman van Rompuy, a, entre autres, parlé des racines chrétiennes de l'Europe. Ainsi il a observé que: « Les deux premiers moments d’unification européenne ont été, d'abord, la chrétienté latine du Moyen-Âge, puis la république des lettres du XVIIIe siècle ». Concernant la chrétienté, il a remarqué que « Du XIIe au XVe siècle, la chrétienté latine était unie religieusement et donc culturellement. Partout en Europe, la foi chrétienne structurait la vie quotidienne ».

On remarque que Monsieur van Rompuy ne fait aucunement référence aux chrétiens orthodoxes de l’Europe orientale. Il est vrai que les orthodoxes sont mal connus et ne font pas toujours tout ce qu’il faut pour se faire connaître. Cela s’explique en partie par l’histoire de leurs communautés, souvent des émigrés arrivés en Europe occidentale dans des conditions très difficiles que nous résumerons plus tard et qui ont voulu rester discrets dans un monde majoritairement catholique et protestant. Il y a aussi d’autres causes bien sûr.

Mais commençons par donner une introduction  de l’histoire de l’Église orthodoxe en Europe au XXe siècle. Comme le disait le Père Irénée Dalmais, un père dominicain grand spécialiste de l’Orient chrétien, il faut connaître au moins deux cents ans d’histoire pour pouvoir analyser l’histoire présente.

Dans un ouvrage collectif, L’Église orthodoxe en Europe orientale au XXe siècle que j’ai édité en 2009 (Paris, Cerf), dans la préface, le métropolite Kallistos Ware, ancien professeur à l’université d’Oxford, dit que : « Pour les chrétiens orthodoxes d’Europe orientale, le XXe siècle a été une époque troublée, avec des défis majeurs mais aussi avec de nouvelles espérances. L’histoire de l’orthodoxie durant les cent dernières années fut marquée par trois événements principaux. Tout d’abord, le début du siècle fut marqué par deux événements décisifs : en Russie la révolution bolchévique de 1917 ; et en Asie Mineure la défaite de l’armée grecque en 1922 qui fut suivie en 1923 par les échanges de populations entre la Grèce et la Turquie, ce qu’on appellerait aujourd’hui un « nettoyage ethnique ». Par conséquent, en Russie, l’Église orthodoxe la plus nombreuse et la plus influente passa sous la domination de l’athéisme militant communiste, et pendant les 70 ans qui suivirent elle fut en butte à des persécutions, tantôt directes et violentes pendant les années 1920 et 1930 puis à nouveau au début des années 1960, tantôt indirectes et sournoises dans la période qui suivit la Seconde guerre mondiale.

Quant au désastre de 1922-1923 en Asie Mineure, il priva le patriarcat œcuménique de Constantinople de la grande majorité de ses fidèles… Les Grecs orthodoxes restés à Constantinople ont été victimes de pressions considérables de la part des autorités turques et ils vivent à présent dans un état d’isolement douloureux.

Le second événement décisif qui marqua l’histoire de l’orthodoxie au XXe siècle fut l’expansion du communisme de l’Union soviétique en direction des pays de l’Europe de l’Est dès 1945 et dans les années qui suivirent. C’est ainsi que les Églises orthodoxes de Serbie, Roumanie, Bulgarie, Pologne, Albanie et Tchécoslovaquie passèrent sous régime athée et environ 85% de la totalité des chrétiens orthodoxes vécut alors sous régime communiste.  Malgré tous les obstacles dressés sur la route des orthodoxes dans tous ces pays, malgré toutes les interférences de l’État, les persécutions, sauf en Albanie, furent bien moins sévères que ce ne fut le cas en Russie durant les années 1920 et 1930. Comme dans la Russie après la guerre, sous Staline, le but des autorités communistes dans les autres pays d’Europe de l’Est (excepté l’Albanie) consistait à contrôler plutôt qu’à anéantir l’Église.

Le troisième événement décisif fut quant à lui plus encourageant pour l’Église orthodoxe : ce fut l’effondrement soudain mais décisif du communisme en 1988-1989. Par conséquent toutes les Églises orthodoxes, à l’exception du patriarcat œcuménique à Istanbul en Turquie, bénéficient aujourd’hui d’un soutien actif de l’État, ou du moins d’une neutralité positive ».

Et que dire de la situation contemporaine de l’Église orthodoxe en Europe orientale ?

En Grèce, et de manière moins significative à Chypre, ce sont les seuls pays au monde où de, par la constitution, l’Église orthodoxe est l’Église officiellement « établie » du pays, bien que dans certains pays anciennement communistes, surtout en Russie et en Roumanie, l’Église orthodoxe n’est pas loin d’avoir de facto une position de ce genre.

Selon Monseigneur Kallistos, « en Grèce et à Chypre, l’Église n’a plus sur les gens l’influence qu’elle a eue dans le passé. On pourrait dire la même chose pour d’autres pays européens. Depuis les années 1950 les gens ont perdu l’habitude d’aller à l’église, et de nos jours il est probable que la proportion de pratiquants réguliers qui se rendent à l’église chaque dimanche n’excède pas 10%. Pourtant sous feu l’archevêque Christodoulos l’Église est restée remarquablement active dans les oeuvres sociales et philanthropiques, et on peut penser que cela va continuer ainsi avec son successeur Hiéronymos, élu en 2008 ».

Que dire des Églises orthodoxes dans les pays anciennement communistes, et plus particulièrement en Russie et en Ukraine, en Géorgie, en Serbie, en Bulgarie et en Roumanie? Dans tous ces pays, à la suite de la chute du communisme (perestroïka), on a vu une restauration impressionnante des structures ecclésiastiques externes, par exemple la croissance du nombre des paroisses (en Russie et en Ukraine, en 1987 il y avait 6800 paroisses ; en 2007 on en comptait 27300), et la croissance du nombre de monastères (19 en 1987 et 716 en 2007), ainsi que le nombre de collèges théologiques (qui a passé de 3 à 70). Cependant, selon Mgr Kallistos, malgré cette remarquable expansion, il faut noter que les pratiquants réguliers ne sont pas plus de 5 à 10% les dimanches ordinaires ; mais on remarque que les gens viennent plus nombreux pour les jours de grandes fêtes.

À cette histoire s’ajoute une autre réalité, nouvelle, celle de l’histoire des orthodoxes en Europe occidentale : leur arrivée de plus en plus massive en Europe occidentale dès les années 1990, à la suite de la perestroïka, non plus en tant que réfugiés politiques, mais pour chercher du travail. Peut-on alors parler de réfugiés économiques ? Pas pour ceux qui proviennent des pays d’Europe orientale déjà membres de l’Union européenne, y compris les pays baltes ainsi que la Roumanie et la Bulgarie pays membres depuis 2006. Pour eux les Églises mères sont en train d’organiser de nouvelles paroisses dans toute l’Europe occidentale, dans des pays où les orthodoxes étaient invisibles, comme par exemple en Italie.

Dans un entretien donné en mars 2010 à la télévision italienne, Mgr Silouane, évêque du diocèse orthodoxe roumain d'Italie, a déclaré que la communauté orthodoxe est devenue la deuxième communauté religieuse en Italie. Elle a dépassé la communauté musulmane et compte environ 1,3 million de fidèles. D’autres chiffres, fournis par l'ambassade de Roumanie en Italie, parlent de 900 000 Roumains dans la péninsule italienne.

D'après Mgr Silouane, chaque année dans les paroisses roumaines en Italie sont célébrés en moyenne 8 000 baptêmes et 1200 mariages. On compte 117 paroisses orthodoxes roumaines, et 115 n'ont pas leurs propres locaux, mais utilisent des lieux de culte appartenant à l'Église catholique (prêt gratuit ou avec un petit supplément pour les frais). On compte 145 prêtres orthodoxes roumains qui travaillent en Italie.

On ne peut ici, faute de temps, donner d’autres exemples pour d’autres pays d’Europe occidentale et même orientale.

On trouve aussi des orthodoxes, et de différentes juridictions (ou représentations d’un patriarcat ou d’une Église), dans tous les pays d’Europe occidentale, jusqu’en Scandinavie. Pour informations à ce sujet, on peut consulter le livre que j’ai publié, Histoire de l’Église orthodoxe en Europe Occidentale au XXe siècle, dans lequel on décrit l’histoire au XXe siècle, et même avant dans certains pays, de l’établissement et de la croissance des communautés chrétiennes orthodoxes dans les pays d’Europe occidentale non associés historiquement à l’orthodoxie.

Voyons à présent les principales questions que se posent les gens à propos des orthodoxes, questions qui sont aussi celles qu’on pose le plus souvent aux orthodoxes. Qui est le représentant de l’Église orthodoxe, ou son chef ? À qui les autorités politiques et chrétiennes oecuméniques peuvent-elles s’adresser pour rencontrer l’Église orthodoxe ?

Ces questions sont complexes, surtout pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire ancienne et l’organisation de l’Église orthodoxe. En effet, dans l’Église primitive, il y avait cinq sièges de l’Église indivise : Jérusalem, Antioche, Alexandrie, Constantinople et également Rome jusqu’au malheureux schisme de 1054. Les Églises orthodoxes des Balkans se sont développées à partir du IXe siècle. Elles sont devenues des patriarcats indépendants et des Églises autocéphales, surtout dès le XIXe siècle, ce qui explique qu’il y existe aujourd’hui, mis à part les anciens patriarcats déjà cités, les patriarcats de Russie, Roumanie, Bulgarie, Serbie et Géorgie, ainsi que les Églises dites autocéphales de Chypre, Grèce, Pologne, Albanie, de République tchèque et Slovaquie. Il y a aussi des églises dites ‘autonomes’, comme celles de Finlande ou du Sinaï.

D’autre part, tous les orthodoxes partagent la même foi ainsi que la même vie liturgique et pastorale.

Dans un même pays, non seulement en Europe occidentale, mais parfois aussi en Europe orientale, on trouve des paroisses qui dépendent de différentes juridictions. En Belgique, par exemple, il existe des paroisses orthodoxes qui dépendent des patriarcats de Constantinople, de Moscou, de Géorgie, de Bulgarie, de Serbie et de Roumanie.

Rappelons que le patriarche de Constantinople joue le rôle de « primus inter pares », le « premier entre les égaux », au sein de la famille des Églises orthodoxes, une primauté d’honneur au niveau mondial, selon le canon 3 du Concile de Constantinople de 381. Mais cela ne change rien au fait que tous les patriarcats et Églises orthodoxes ainsi que leurs communautés en diaspora constituent ensemble l’Église orthodoxe universelle.

Cependant un des problèmes principaux est celui du manque d’unité et de coopération entre Églises orthodoxes, dans l’administration ecclésiastique et au niveau des juridictions, par exemple en Macédoine, en Estonie et en Ukraine.

Et certains problèmes inter-juridictionnels se retrouvent en Europe occidentale.

L’histoire a lié de manière extrême Église et État. À cela s’ajoute la tentation pour chaque peuple orthodoxe d’afficher son nationalisme ou phylétisme.

En Europe occidentale, de nos jours, il fallait donc parvenir à créer un organisme par pays pour réunir l’ensemble des Églises orthodoxes, afin qu’elles puissent s’exprimer d’une seule voix et agir en commun, par exemple sur les plans pastoral ou éducatif, dans les dialogues surtout avec les autres chrétiens mais aussi avec les autorités locales, et aussi par rapport aux affaires du monde. Cela permet de renforcer l’unité des orthodoxes et de coordonner leur travail dans la diaspora.

Afin d’essayer de dépasser cette multiplicité de représentations d’évêques orthodoxes en un seul pays, il fallait donc une coordination des représentations orthodoxes en Europe occidentale ; cela s’est peu à peu organisé par la création d’assemblées des évêques orthodoxes dans chaque pays, et tout d’abord en France dès 1997.

D’autres pays européens suivent le même chemin, à savoir la création d’une assemblée épiscopale orthodoxe des différents pays ou régions. Cette démarche a été récemment encouragée par la IVe Conférence panorthodoxe préconciliaire qui a eu lieu au Centre orthodoxe à Chambésy à Genève du 6 au 13 juin 2009.

Ainsi, pour la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, lemétropolite Panteleimon de Belgique du Patriarcat oecumenique, exarque des Pays-Bas et d Luxembourg a été reçu, le 26 mars 2010, par l'archeveque Siméon de Bruxelles et de Belgique, pour la création d’une assemblée épiscopale orthodoxe de cette région, le Benelux. À la réunion assistaient également l'éveque Athenagoras de Sinope (auxiliaire du métropolite Panteleimon) et le prêtre Serge Model, secrétaire diocésain de l’archevêché orthodoxe russe. Le 23 juin 2010 aura lieu la première  réunion de cette conférence épiscopale orthodoxe du Benelux.

En Allemagne ce fut déjà le 27 février 2010 que les membres de la « Commission de l’Église orthodoxe en Allemagne » (Kommission der orthodoxen Kirche in Deutschland - KOKID) se sont réunis au siège de la Métropole orthodoxe roumaine à Nuremberg et ont décidé ensemble la création de «l’Assemblée des évêques orthodoxes d‘Allemagne». L’Assemblée est composée de dix évêques et de six évêques auxiliaires et sera présidée par le métropolite Augustin d'Allemagne (Patriarcat œcuménique). Elle a élu comme secrétaire général l’hypodiacre Nikolaj Thon (Patriarcat de Moscou) et comme trésorier le père Radomir Kolundzic (Patriarcat de Serbie). Elle permettra de coordonner le travail pastoral parmi les 1,5 millions d'orthodoxes en Allemagne et est considérée comme preuve de l’intégration de l’orthodoxie dans la société allemande.

Pour l’Italie, une dépêche du Service orthodoxe de presse (Paris) a noté, les 16 et 17 novembre 2009, à Venise, une réunion d'évêques orthodoxes, qui ont des paroisses en Italie, en vue de la constitution d'une assemblée des évêques orthodoxes.

En Suisse, lors d’une réunion le 4 mars 2010, les différents responsables des communautés orthodoxes en Suisse se sont réunis au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy et ont décidé ensemble la création de «l’Assemblée des évêques orthodoxes de Suisse ».

Quant à l'octroi de l'autocéphalie et de l'autonomie des différentes juridictions (patriarcats et Églises) en Europe, on a vu une avancée à ce propos lors de la rencontre qui a eu lieu du 10 au 17 décembre 2009 à Chambésy (Genève) ; ce sujet a d’ailleurs été examiné dès 1993 par la Commission préconciliaire. Même si un certain consensus a été atteint, le sujet continue d’être à l’étude car les opinions peuvent diverger sur certains points. Par exemple, certaines Églises orthodoxes (russe, serbe, roumaine, bulgare, polonaise, tchèque et slovaque) pensent qu’il suffit que le Tomos sur l’octroi de l’autocéphalie soit signé par les Primats de toutes les Églises locales. Les délégations d’autres Églises estiment que la seule signature du patriarche œcuménique suffit.

À ce sujet de l'octroi de l'autocéphalie et de l'autonomie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a dit que : « En ce qui concerne la question de l’autonomie des Églises, la délégation du patriarcat de Moscou estime que chaque Église locale est en droit de conférer l’autonomie à l’une de ses parties. Une autre approche serait en contradiction avec le principe de non ingérence dans les affaires internes d’une Église orthodoxe autocéphale ». Mais tous les orthodoxes ne sont pas d’accord avec cela.

De toutes les façons, le plus important c’est que les orthodoxes affichent une position unie et respectueuse des opinions des uns et des autres, sans imposition de pouvoir, en dépassant certains nationalismes parfois exagérés, pour s’intégrer le mieux possible dans le cadre de la nouvelle Europe unie. L’unicité de l’Église orthodoxe ne peut que rendre cette Église plus crédible aux témoins extérieurs.

Signalons qu’il existe des paroisses orthodoxes où les prières se font dans la langue locale, par exemple en français ou néerlandais en Belgique. Dans certaines villes où il n’existe qu’une seule paroisse orthodoxe, certains orthodoxes se réunissent habituellement ensemble pour prier, quelle que soit leur origine et patriarcat. Mais les Églises mères, ou patriarcats, ont actuellement tendance à créer de nouvelles paroisses selon leur langue liturgique d’origine, ce qui tend à affaiblir l’unicité de l’Église orthodoxe.

Dans ce contexte de la nouvelle Europe, notons également la formation des représentations de quelques Églises orthodoxes qui ont été ouvertes auprès des institutions européennes à Bruxelles : le patriarcat œcuménique de Constantinople le fit en 1995 ; l’Église de Grèce en 1998 ; le patriarcat de Moscou en 2002, le patriarcat de Roumanie en 2006, et l'Église de Chypre dès 2009. Là encore, il est possible que la liste s’allonge.

En 1993 avait déjà été fondée une Association interparlementaire orthodoxe (AIO) qui rassemble des parlementaires orthodoxes de vingt-quatre pays européens (Service Orthodoxe de Presse, Paris,181.11, 301.31).

Signalons encore un nouveau pas fait en avant au niveau européen : le Comité de tous les représentants des Églises orthodoxes auprès de l’Union européenne s’est rencontré à Bruxelles le 17 mars 2010 afin de discuter de la participation des Églises orthodoxes dans le dialogue avec les institutions de l’Union européenne par rapport à l’Article 17 (3) du Traité de fonctionnement de l’Union européenne (Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU), qui mentionne que : « reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union va maintenir un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Églises ».

Le Comité a décidé d’envoyer une lettre aux présidents des trois institutions principales de l’Union européenne: Herman Van Rompuy (Conseil de l’Europe), Jerzy Buzek (Parlement européen) et José Manuel Barroso (Commission européenne), « afin d’approfondir les relations, la coopération autant que possible ainsi que la compréhension pour parvenir à faire de l’Europe une réalité qui soit positive pour ses citoyens ».

Le Comité souhaite en particulier souligner l’engagement des Églises orthodoxes dans le dialogue entre, d’une part, les Églises des différentes dénominations et les communautés religieuses qui partagent des valeurs communes et, d’autre part, les institutions de l’Union européenne.

Le dialogue entre la communauté politique et les Églises souligné par l’Article 17 (3) est particulièrement bienvenu en tant que manifestation de respect mutuel et comme un signe d’espoir pour une Europe meilleure et un monde stable.

Le Comité a aussi souligné le fait qu’il considère le dialogue pour mettre en place l’Article 17 (3) comme un défi et une chance de promouvoir les valeurs fondamentales ainsi que les principes sur lesquels la culture européenne est basée et sur lesquels elle s’est développée, tels la justice, la paix, la protection de l’environnement, la sensibilité face à des situations de pauvreté et de souffrance, la distribution raisonnable de capitaux financiers, la condamnation et le soin à mettre pour éviter toutes sortes de violences, la protection des enfants et des femmes, l’accès à l’éducation pour tous, un esprit de solidarité mutuelle, la liberté de communication et d’expression, la protection de la liberté religieuse pour les minorités aussi bien que pour les majorités et l’application de la loi…

Voyons à présent ce que l’Église orthodoxe a organisé dans ces domaines qu’on vient de citer, et dans d’autres domaines aussi.

En ce qui concerne la protection de l’environnement, c’est le patriarche Bartholomée de Constantinople qui s’implique beaucoup pour un témoignage chrétien dans le domaine de l’écologie; dès 1989 le patriarcat de Constantinople a voulu que le 1er septembre, début de l’année liturgique orthodoxe, devienne aussi la fête de la création.

Quant à l’aide aux pauvres et aux souffrants, chaque diocèse fait de son mieux pour les aider. Certains ont des fonds d’entraide. En France et ailleurs des prêtres vont visiter les malades et les prisonniers. Dans le système pénitentiaire belge, quatre postes d'aumôniers orthodoxes des prisons ont été reconnus par le Ministère de la Justice.

L’éducation pour les orthodoxes inclut bien sûr l’éducation religieuse. L’enseignement du catéchisme orthodoxe dans les écoles en Europe occidentale existe déjà en Belgique (article 24 de la Constitution belge) depuis le 1erer septembre 1997 dans celles de la Communauté française. septembre 1989 dans les écoles publiques de la Communauté flamande, et depuis le 1

Les professeurs francophones sont formés au Centre de Formation de Théologie Orthodoxe Saint-Jean-le-Théologien à Bruxelles, dirigé par le père Christophe d’Aloisio. L'Institut est jumelé avec le Centre néerlandophone "Orthodox Vormingscentrum de Heilige Johannes de Theoloog" (Nederlandstalig Vormingscentrum), dirigé par le père Dominique Verbeke.

En Allemagne, le catéchisme orthodoxe dans les écoles a été introduit dès 1985 en Nordheim-Westphalie.

En Italie, l'Église orthodoxe roumaine veut demander à l'État la possibilité d'enseigner la catéchèse orthodoxe dans les écoles.

Comme on l’a dit précédemment, l’établissement du communisme en Russie et dans d’autres pays d’Europe orientale provoqua l’émigration de très nombreux orthodoxes vers l’Occident. Cela permit, en 1925, la création de l’Institut de Théologie Saint-Serge à Paris pour la formation de prêtres. Cet institut contribua, entre autres, à des échanges oecuméniques profonds entre les chrétiens orthodoxes et occidentaux. Les cours réguliers y sont ouverts à des étudiants non orthodoxes, ainsi que les cours par correspondance.

En novembre 2009 a été inauguré dans les environs de Paris, à Épinay-sous-Sénart, un nouveau séminaire de théologie qui dépend du patriarcat de Moscou.

En 2004 les Écoles de Théologie orthodoxe dans les pays membres de l’Union Européenne se sont rassemblées pour établir un Forum Européen des Facultés de Théologie orthodoxe (EFOST-EU) dont le président est le père Grigorios Papathomas et le siège à Bruxelles.

Ce Forum tenterait d’instaurer une coopération et une communication théologiques interorthodoxes, une coopération théologique interchrétienne et contribuerait au développement du dialogue interreligieux en Europe.

(voir www.efost.net).

Pour les jeunes orthodoxes, la Fédération Mondiale des Mouvements de Jeunesse Orthodoxe, Syndesmos, fondée en 1953 à Paris, organise des rencontres et activités aux niveaux national et international dans le monde entier, y compris en Europe occidentale et orientale (cf père d’Aloisiso, Bruxelles).

Quant à la communication, mentionnons que les orthodoxes ont de plus en plus de médias, dans les langues locales en Europe occidentale  : bulletins paroissiaux (en Belgique, en français, néerlandais, grec, russe), revues, émissions de radio et de télévision et nombreux sites internet. En Belgique, Diakonia est la revue inter-orthodoxe, faite à Bruxelles (français/néerlandais). Les médias sont une autre manière de faire connaissance avec les orthodoxes.

Que dire à présent du dialogue œcuménique entre les orthodoxes et les autres chrétiens ? Les orthodoxes collaborent aux instances de dialogue entre chrétiens. Au niveau européen, ils sont représentés à la Conférences des Églises Européennes (CEE), dont le président récemment nommé est le métropolite Emmanuel (Adamakis).

Dans le domaine oecuménique, mentionons la rencontre « Ensemble pour l'Europe» qui a eu lieu récemment à Nantes le 13 mars 2010 et qui regroupe des communautés et mouvements chrétiens autour de la recherche d’unité au service de l’Europe.

Finalement, que dire du dialogue inter-religieux des orthodoxes en Europe ?

Pour le patriarcat de Constantinople, le métropolite Emmanuel (Adamakis) est responsable du dialogue avec le judaïsme et l’islam.

Signalons que le 26 avril 2010 s'est ouverte à Istanbul la réunion du Conseil européen des responsables religieux. Celui-ci était composé de trente représentants du christianisme, islam, judaïsme, bouddhisme, hindouisme, le sikhisme et le zoroastrisme des pays européens. Il a pour objectif de promouvoir la coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses en Europe. Des orthodoxes y participaient.

À propos du dialogue inter-religieux, j’aimerais relever le travail de l’Archevêque orthodoxe Anastasios de Tirana et Toute l’Albanie, qui est également un des co-présidents du Conseil œcuménique des Églises, et qui a été décoré récemment par la république d’Albanie pour ses efforts pour le dialogue inter-religieux. Dans son article sur l’Albanie publié dans notre livre déjà cité, Mgr Anastasios raconte ce qu’il a organisé dans ce sens. Par exemple, grâce à son bureau appelé “Service de l’amour” (Diaconia Agapès) fondé en 1992 pour répondre aux besoins sociaux du pays, l’Église orthodoxe a dévelopé tout un travail social et philanthropique. Une clinique et d’autres polycliniques orthodoxes reçoivent de nombreux musulmans.

Pendant les crises sociale et politique des années 1992, 1994 et 1997, l’Église orthodoxe a collecté et distribué des milliers de tones de nourriture, d’habits et de médicaments à plusieurs institutions publiques de bienfaisance.

Pendant la guerre du Kosovo en 1999, lorsque l’Albanie accepta près d’un million de réfugiés provenant du Kosovo, l’Église orthodoxe organisa un important programme humanitaire incluant deux camps de réfugiés.

D’autre part, par la construction de plus de 300 bâtiments, l’Église orthodoxe a aussi contribué à la croissance économique du pays de manière digne et sans publicité, en offrant de nombreux emplois dans de nombreuses companies locales et à des centaines d’employés.

Rappelons que, pendant presque un siècle, le gouvernement communiste et athée du dictateur staliniste Enver Hoxha (1944-1985) fit tout pour anéantir tout signe de religion dans le pays, y compris le clergé et les fidèles orthodoxes.

Pourtant, en décembre 1990, la première liturgie orthodoxe fut à nouveau célébrée, vingt trois ans après la fermeture de toutes les églises. Puis, dès 1991, on put constater un remarquable renouveau spirituel et social, sous la direction de Mgr Anastasios.

Même si certains efforts ont été prodigués comme expliqué plus haut, comment continuer de manifester toujours mieux et plus effectivement l’unité ecclésiale orthodoxe ?  Comment les orthodoxes, pas seulement les responsables, évêques et clergé, mais aussi les fidèles, voient-ils leur avenir en Europe ? Dans sa préface déjà citée, Monseigneur Kallistos Ware se demande –et demande à tous les orthodoxes- quelle est, au XXIe siècle la vocation orthodoxe fondamentale, le kairos que Dieu nous donne ? Quelles  portes s’ouvrent devant les orthodoxes, quelles possibilités, perspectives, défis se présentent aux orthodoxes, et quels sont les dangers et les tentations ?

J’ai déjà parlé de la tentation du nationalisme. À ce sujet, Mgr Kallistos Ware a écrit, toujours dans la préface de notre livre: « Il nous faut « baptiser » nos loyautés nationales pour parvenir à la métanoia ou repentance, dans le sens littéral du mot « changement d’esprit ». En effet, « bien trop souvent les orthodoxes se voient tout d’abord comme étant Grecs, Russes, Serbes, etc, et ils ne se voient que de manière secondaire en tant que membres de l’unique et même Église orthodoxe… Toutefois, notre unité dans l’unique Église du Christ est incomparablement plus précieuse que le patriotisme… Dans l’expérience orthodoxe passée et présente l’ordre véritable des priorités a malheureusement été obscurci… Tout au long du XXe siècle le manque de coopération inter-orthodoxe a perturbé profondément de nombreux dirigeants orthodoxes, et on a cherché des moyens pour manifester de manière plus effective notre unité ecclésiale ; cependant jusqu’à présent trop peu de choses ont été accomplies au niveau pratique ».

Dans la même préface, Mgr Kallistos pose cette autre question cruciale, celle de la sécularisation : « Dans toute l’Europe orientale, que ce soit en Grèce et à Chypre ou dans les anciens pays communistes, l’Église orthodoxe doit faire face au même défi : jusqu’à quel point les Orthodoxes vont-ils réussir à résister aux processus de la sécularisation qui ont déjà mené à un déclin profond la pratique religieuse en Europe Occidentale ? Pendant les 70 ans de gouvernement athée, et en dépit d’innombrables pertes, une minorité importante demeura fidèle à l’Église en Russie. Leur courage et endurance face aux persécutions sont très impressionnants et constituent un des plus grands triomphes du christianisme durant les 2000 ans de son existence. Pourtant on ne peut s’empêcher de se demander si  les tentations plus subtiles du matérialisme séculier ne vont pas, à long terme, être plus destructrices que les persécutions directes ? L’expérience des trente années à venir sera à ce point de vue cruciale.

Quant à l’avenir des communautés orthodoxes en Europe, il reste de nombreuses autres questions auxquelles il est difficile de répondre actuellement. Certaines de ces questions sont posées dans les préfaces des deux livres sur l’Église orthodoxe que j’ai cités. Pourtant, selon Monseigneur Kallistos Ware, en dépit des épreuves travers de laquelle l’orthodoxie a passé au XXe siècle, l’orthodoxie peut vraiment se targuer d’être plus forte en l’an 2000 qu’en 1900. Comme l’a dit Mgr Séraphin évêque roumain en Allemagne, l’arrivée massive des orthodoxes en Europe occidentale ne doit pas être vue comme  une invasion mais comme un apport, avec sa tradition spirituelle, si nécessaire aux chrétiens d’aujourd’hui.

Pour terminer signalons le message important émis par l’assemblée (synaxe) des primats des Églises orthodoxes qui s'est tenue à Istanbul du 10 au 12 octobre 2008.

Dans le Message des primats orthodoxes, les participants ont exprimé leur « désir de poursuivre, malgré toutes les difficultés, les dialogues théologiques avec les autres chrétiens, ainsi que les dialogues interreligieux, en particulier avec le judaïsme et l'islam, étant donné que le dialogue constitue la seule manière de résoudre les différences entre les personnes, en particulier dans une époque comme la nôtre, où toutes les divisions, y compris celles au nom de la religion, présentent une menace pour la paix et l'unité des hommes ».

Il y est aussi dit qu’« un fidèle témoignage du message de  rédemption de l'Église orthodoxe suppose également le dépassement des conflits internes de l'Église orthodoxe par l’apaisement des tensions nationalistes, ethniques et idéologiques du passé, car c’est seulement de cette manière que la parole orthodoxe aura un impact efficace sur le monde contemporain ».

 

Je vous remercie de votre attention.



Orthodoxie.com 27 janvier 2010. En conclusion, il note que "La perte de références historiques, religieuses ou philosophiques dans l'industrie culturelle que nous vivons aujourd'hui est véritablement une menace pour la culture européenne et la culture tout court."

On y parle de l’Église orthodoxe dans dix-neuf pays, y compris dans des pays on l’on ne s’attend pas à voir des orthodoxes, par exemple en Hongrie. Je donnerai de nombreuses références de ce livre dans ma présentation.

N’oublions pas que le patriarcat œcuménique de Constantinople compte un nombre important de fidèles en dehors de la Turquie : non seulement en Grèce, dans le nord du pays, dans ce qu’on appelle les « nouveaux territoires » qui sont incorporés au niveau administratif à l’Église de Grèce, en Crète, dans le Dodécanèse, au Mont Athos, et aussi dans la grande « diaspora » grecque partout dans le monde entier. Sa situation en Turquie demeure délicate, pour ne pas dire précaire. Le nombre des résidents grecs orthodoxes à Istanbul est inférieur à 5000.

Dans un article, V. Simonov, « Religion und religiosität in Russland », in Osteuropa 59/6, juin 2009, p.203-204, donne ces chiffres de venir à la liturgie le dimanche : régulièrement (3%) et souvent (4%) ; pour la fête de Pâques : régulièrement (17%) et souvent (10%) ; et pour les autres fêtes : régulièrement (10%) et souvent (8%).

Notons que les orthodoxes en Europe orientale ne sont pas toujours ouverts à la nouvelle Europe cf Makrides, V., « Orthodoxe Kirchen und Europa. Positionen zur europäischen Integration », in Osteuropa 59/6, juin 2009, p. 79-92.Voir aussi les autres articles de cette revue.

La Stampa/ Orthodoxie.com /26 mars 2010

Éditions en français en 2005 et en anglais en 2006.

L’Ukraine est divisée en trois juridictions opposées.

En Estonie, depuis 1995-1996 on a vu monter de sévères tensions entre les orthodoxes de l’Église autonome d’Estonie reconnue par le patriarcat de Constantinople mais non pas par celui de Moscou, et les paroisses et monastères sous la juridiction du patriarcat de Moscou. Malgré des négociations continues entre ces deux patriarcats, on n’a pas réussi à régler totalement la question.

En Macédoine, une Église orthodoxe autocéphale fut établie en 1967, sans la bénédiction de son Église mère, le patriarcat de Serb; et après quarante ans le problème n’est toujours pas résolu.

Phylétisme (du mot grec ‘phylè, la tribu), tendance à identifier l’Église à une nation ou à une ethnie particulière, cette attitude fut condamnée comme hérésie lors d’un concile local à Constantinople en 1872.

Un comité inter-épiscopal avait déjà été créé en 1967.

Orthodoxie.com 10 avril 2010

Orthodoxe Bischofskonferenz in Deutschlandkommission der orthodoxen Kirche in Deutschland /orthodoxie.com 7 mars 2010

Orthodoxie.com 24 novembre 2009

L’Assemblée est composée des métropolite Jérémie de Suisse (Patriarcat œcuménique), métropolite Jean en Europe occidentale et centrale (Patriarcat d’Antioche), archevêque Innocent de Chersonèse (Patriarcat de Moscou), avec l’évêque Michel (Église russe hors frontière), évêque Constantin de l’Europe centrale (Patriarcat de Serbie), métropolite Joseph en Europe de l’ouest et du sud (Patriarcat de Roumanie), cf. orthodoxie.com 6 mars 2010

Cette question est à l’ordre du jour de la Commission préparatoire préconciliaire interorthodoxe, en prévision d’un Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe.

Document ecclésiastique officiel publié par un patriarche ou un primat d’Église.

Voir le blog Parlons d'orthodoxie, cf orthodoxie.com, 6 mai 2010

Les membres de ce comités incluaient le métropolite Emmanuel de France (modérateur), ainsi que les évêques Porphyrios de Neapolis (Église de Chypre) et Athanase de Achaia (Église de Grèce) et les pères Antony Ilijn (patriarchat de Moscou) et Patriciu Vlaicu (Patriarcat de Roumanie).

Ces cours sont donnés dans tous les réseaux d’enseignement officiel (écoles communales, provinciales, organisées ou subventionnées par la Communauté française), de la 1ère année primaire à la 6e année secondaire.

cf. interview avec Mgr Silouane de l'Église orthodoxe roumaine, La Stampa/ Orthodoxie.com du 26 mars 2010 : « Dans les écoles italiennes, il y a actuellement environ 200  000 enfants roumains et leur nombre augmente tous les ans. Jusqu'à présent, nous avons recommandé à nos fidèles à envoyer leurs enfants à la catéchèse catholique, parce que nous avons de nombreux points en commun. Mais nous croyons que nos enfants ont le droit de recevoir dans les écoles publiques l'enseignement de la foi orthodoxe ».. Et ceci ne calcule pas le nombre des enfants orthodoxes d’autres juridictions.

Syndesmos (‘du grec lien d’unité) est une fédération internationale de Mouvements de jeunesse qui regroupe plus de 120 associations et facultés de théologie orthodoxes à travers le monde. Son but est d’encourager un approfondissement de la foi orthodoxe par delà les différentes traditions et de promouvoir la collaboration entre les différents Mouvements membres, www.syndesmos.org.

En France, France culture, programme orthodoxie deux fois par mois à 8h ; France 2 télévision programme orthodoxie une fois par mois à 9h30 ; revue principale d’information, le Service orthodoxe de presse (SOP) ; internet : www.orthodoxie.com. En Belgique, pour la radio et la télévision orthodoxes, contacter Mgr Athénagoras Peckstadt (patriarcat de Constantinople), www.orthodoxie.be. Voir autres sites : www.orthodoxia.bewww.archiepiskopia.be (Patriarcat de Moscou). Certaines paroisses ont leur propre site. (Patriarcat de Constantinople) ;

L’ACER-MJO (Mouvement de Jeunesse Orthodoxe) et la paroisse orthodoxe Saint Basile ont co-préparé cette rencontre avec une table ronde. Il s’agissait de réfléchir sur l’équilibre entre foi et vie politique, à travers un témoignage chrétien, pour l’édification de l’Europe, par des actions concrètes et audacieuses, pour cela il faut trouver des moyens pour dépasser toutes formes de divisions ou de replis identitaires ou nationalistes.

Pour l'Église orthodoxe, étaient présents le métropolite Emmanuel (Adamakis) (Patriarcat de Constantinople), Mgr Jean de Thermopyles (Église orthodoxe grecque), et l'higoumène Philippe (Ryabykh), vice-président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou. Dans mon livre sur l’Église orthodoxe en Europe orientale, j’ai demandé que soient publiées les statistiques des juifs et des musulmans dans les pays d’Europe orientale.

En collaboration avec d’autres membres du Conseil œcuménique des Églises (COE), l’Église orthodoxe a aidé plus de 33 000 réfugiés, principalement des musulmans. Dans l’année qui suivit la guerre, le seul camp qui resta ouvert au service des réfugiés kosovars était dirigé par l’Église orthodoxe. Ce camp fonctionna encore deux ans jusqu’à sa fermeture en mai 2001.

Des centaines d’églises ainsi que de nombreux monastères furent soit pillés soit détruits soit convertis en bars, restaurants, étables, barraques ou à d’autres fins inconvenantes. À partir de 1967, toutes les églises furent fermées et on ne permit plus aucune célébration liturgique. Entre 1967 et 1990, l’Église orthodoxe d’Albanie a été anéantie.  Par exemple, intégration, inculturation, mentalités, collaboration, etc

 + Bartholomée de Constantinople
+ Théodore d’Alexandrie
+ Ignace d’Antioche
+ Théophile de Jérusalem
+ Alexis de Moscou
+ Amphiloque de Monténégro (représentant l’Église de Serbie)
+ Laurentiu de Transylvanie (représentant l’Église de Roumanie)
+ Dométien de Vidin (représentant l’Église de Bulgarie)
+ Gérasime de Zugdidi (représentant l’Église de Géorgie)
+ Chrysostome de Chypre
+ Jérôme d’Athènes
+ Jérémie de Wroclaw (représentant l’ Église de Pologne)
+ Anastase de Tirana
+ Christophe des Pays Tchèques et de la Slovaquie

www.orthodoxie.com du 16 octobre 2008

 

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